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Il y a quelques passages de l’Écriture qui pourraient nous faire penser que l’on pourrait modifier la date où Jésus reviendra rejoindre Son Église.
Je suis bien conscient qu’il y a différentes théories qui prônent différents scénarios sur le fait que Jésus reviendrait pour se retrouver avec Son Église, avant ou après la grande tribulation. D’autres pensent qu’il n’y aura pas d’enlèvement. Cet enseignement rapide n’est pas là pour juger telle ou telle théorie ni connaître quelle est la bonne, mais simplement pour nous aider à bien vivre notre temps sur terre par rapport à ce temps où Jésus sera pleinement unifié avec Son Église.

On entend souvent des chrétiens qui pensent qu’ils vont pouvoir raccourcir l’attente du moment où Jésus sera réuni avec Son Église. La plupart d’entre eux pensent au retour de Christ sur terre, et essayent par divers moyens de faire en sorte que leur vie sur terre puisse s’écourter par le retour de Christ auprès de Son Église. Plusieurs passages peuvent, si on ne les étudie pas convenablement nous faire pencher dans ce genre de pensées, que la Bible n’enseigne pas.

Pierre parle de cela dans l’une de ses lettres. On pourrait effectivement penser que Pierre dit dans un passage que nous avons le pouvoir de faire en sorte que Jésus revienne plus tôt dans le temps.
Mais si cela était avéré, alors Jésus n’aurait pas dit aux apôtres que Dieu a fixé le temps du retour de Son retour (Actes 1 : 7). Si Dieu fixe un temps alors personne ne peut le modifier, et surtout pas un humain avec son attitude.

Si donc on pouvait faire en sorte que Jésus revienne plus tôt, alors on pourrait facilement penser que cela devrait être écrit dans les dizaines d’autres passages qui parlent du retour de Jésus. Mais ce n’est pas le cas. Aucun autre passage ne parle de hâter Son avènement.

Il est par contre intéressant de voir que la plupart des versions anglaises ont ponctué ce même passage par un point d’interrogation, et non par un point d’exclamation comme beaucoup de versions françaises. Nous savons que le texte original ne comporte aucune ponctuation.
Si donc on considère que cette phrase est une question, son sens change radicalement.

Voici le passage en question que nous retrouvons dans la deuxième lettre de Pierre.
2 Pierre 3 :11-12 Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu,…

Si l’on prend le mot original traduit par «hâter», il s’agit du mot « SPEUDO ».
Ce mot donne effectivement une notion d’accélérer, mais également de désirer sérieusement, ou sincèrement.
Cette seconde définition est bien plus adaptée à tout le reste du contexte de ce passage de Pierre.
En effet, dans les versets qui précèdent, Pierre parle de la fin des temps, de la terre et des cieux qui seront détruits. Nulle part Pierre ne parle de changer le cours des choses en avançant les dates que Dieu a fixées d’avance. Il dit même au verset 9 de ce même chapitre que Dieu fait preuve de patience en ne détruisant pas encore la terre et les cieux, ceci afin que le maximum puissent passer par la nouvelle naissance. 
Nous ne sommes donc pas dans un contexte de retour de Christ, mais de la fin des temps.
Il serait également hors de sens de dire d’un côté que Dieu use de patience en laissant aux humains encore du temps, et d’un autre côté dire aux chrétiens qu’ils peuvent par leurs actions de sanctification, faire en sorte que la fin des temps arrive plus tôt que prévu.

Il n’est donc pas question de faire en sorte que Jésus revienne plus tôt par nos actions, car dans ce cas cette phrase n’aurait pas de sens. Comment Pierre pourrait-il dire d’attendre et de hâter en même temps ?
Attendre ne donne pas une notion d’action, mais hâter oui, il y aurait donc un non-sens.

C’est pourquoi si l’on considère que Pierre a voulu dire que nous devons attendre en désirant sérieusement et sincèrement le retour de Jésus auprès de Son Église, cette phrase prend alors tout son sens.

C’est donc un mythe de croire que nous pouvons avec nos actions ou nos paroles faire en sorte que Jésus puisse revenir plus tôt que ce que Dieu Lui-même a prévu.

Il y a également d’autres passages qui sont mal interprétés et qui poussent les chrétiens dans l’erreur.
Beaucoup trop de pasteurs et d’enseignants ne se donnent pas la peine parfois de vérifier en profondeur ce qu’ils lisent au premier abord, ou entendent d’autres personnes. On en arrive de ce fait à ce que certains chrétiens pensent et croient des théories que la Bible n’enseigne pas.

Il y a par exemple ce passage de Apocalypse 22:17 Et l’Esprit et l’épouse disent: Viens….

Si l’on considère que cette phrase est d’une part prononcée par l’Église et par le Saint Esprit, on pourrait se demander pourquoi le Saint Esprit dit à Jésus de revenir ? Mais également pourquoi ce passage mentionne que ceux qui entendent la bonne nouvelle doivent aussi dire à Jésus de revenir ?
D’autre part, et si l’on reprend le contexte, cette parole de Jésus Lui-même est située tout à la fin de l’Apocalypse et de la description de la fin des temps, un peu comme pour conclure les choses. Dans le contexte de ce verset, le retour de Jésus a déjà eu lieu car bien d’autres évènements ont pris place à la suite de cela.

Une rapide vérification du mot original traduit par « Viens », nous montre qu’il s’agit du mot « ERCHEMAI ».
Il est utilisé dans le grec seulement au présent et à l’imparfait, c’est une exclamation. Ce mot donne la notion d’une personne qui arrive, et qui entre magistralement. ERCHEMAI est également utilisé pour décrire une personne qui entre devant un public et qui a une place de grande influence. Ce mot ne veut pas dire « viens » dans un sens du verbe venir.

L'Esprit et l'Église disent donc dans ce passage « Viens » dans le sens  « Entre dans Ta grandeur, soit le bienvenu dans la fin des temps accomplis ».

Ce passage concerne donc la réunification de l’Église avec Jésus dans sa finalité, où l’Église le salue avec révérence. À ce stade, la fin des temps est terminée et Jésus entre devant Son Église au complet. 

Il n’est donc pas correct de penser que l’on peut changer ou hâter les temps que Dieu a fixés d’avance par nos actions ou nos pensées. Les temps sont gérés par Dieu ; le Fils lorsqu’il était sur terre n’en avait pas la vision, car Dieu seul est souverain dans ce domaine.

Notre tâche est de propager l’Évangile au maximum tout autour de nous. Nous ne pourrons le faire efficacement, seulement dans le cadre d’une transformation de notre personne à Son image. C’est là, et là seulement, qu’il faut concentrer notre motivation.

A bientôt

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